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Monseigneur BINET
La reconstruction
Monseigneur BINET, le successeur de Monseigneur Pechenard
Une lourde tâche l'attend..
Mgr Binet naît le 8 avril 1869 à Juvigny dans l’Aisne à 13 km de Soissons dans une famille chrétienne d’agriculteurs. Dès son plus jeune âge vers 7 ans apparaissent les premiers signes de sa vocation religieuse. Après l’obtention de son baccalauréat, il entre fin 1886 au séminaire d’Issy où il étudie avec un réel bonheur la philosophie et la théologie. Envoyé à la caserne par la loi dite des "curé sacs au dos", il est affecté au 67ème RI à Soissons.
Il fait siennes les dernières paroles de Monseigneur Péchenard : " Mon Dieu, je vous offre ma vie et ma mort pour mes diocésains."
Démobilisé en 1919, il rentre aussitôt à Soissons, son principal souci est de reprendre ses occupations antérieures. Mais une tâche nouvelle l’attend. Mgr Péchenard, âgé de 76 ans malade et à bout de forces après un ministère exercé avec dévouement, le choisit comme Vicaire général. Le chanoine Binet est surpris et désemparé, car ce qui le tient à cœur ce sont ses chères études. Le jeudi 27 mai 1920 l’évêque de Soissons meurt. Le 16 juin le pape Benoît XV désigne Mgr Binet comme successeur. Il est sacré le mardi 24 août 1920 dans une cathédrale mutilée aux blessures béantes privée de sa nef, de ses orgues, de ses cloches, on entendra cependant le son du bourdon. Seuls le chœur et le transept réparés permettent d’accueillir 2000 personnes assises, autorités ecclésiastiques, civiles et militaires. Le cardinal Luçon archevêque de Reims déjà prélat consécrateur de Mgr Péchenard son prédécesseur consacre le 101ème évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin.
Une longue procession se déroule dans les rues de la ville en ruines, la foule nombreuse et recueillie se presse pour recevoir la bénédiction de leur nouveau pasteur.
Le 17 mars 1921, il est reçu dans l’ordre de la Légion d’honneur, toujours avec la modestie qui le caractérise, il la dépose sur le tombeau de son prédécesseur Monseigneur Péchenard qui, à son avis par son courage et sa résistance, avait plus que lui mérité cette haute distinction.