Elles sont nombreuses comme les vitraux et les peintures

Les sculptures

Un peu d'histoire

La Cathédrale de Soissons, comparée à celle de Laon qui a perdu toutes ses statues à la Révolution.est encore très riche d’une vingtaine d’oeuvres dont la plupart lui étaient destinées.

La vierge en majesté

Un objectif : raconter l'histoire religieuse

Le style et l’iconographie de cette sculpture en chêne permettrait de la dater du XIIe siècle. L’histoire de cette statue est encore à déterminer. L’une des hypothèses est que la statue ait été découverte au début du XIXe siècle derrière une armoire « dans la chambre des archives de l’ancien chapitre ». Confiée par un sacristain, l’abbé Hoccry, à deux personnes pour être restaurée à leurs frais, la sculpture aurait toujours été prêtée au Séminaire.

L’autre hypothèse suggère que la statue fut apportée par des civils venant de Belgique ou du Nord-Pas-de-Calais qui fuyaient en raison de l’avancée des Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.

 

L’œuvre utilise un thème répandu dans l’Église d’Orient : celui de la « Kyriotissa » ou « Vierge souveraine ».Ce thème a été diffusé en France grâce à des statues comme celle-ci au XIe et XIIe siècle. Ce thème varie ici puisque Marie n’est pas assise sur un fauteuil qui représenterait le trône de Dieu, mais sur un simple tabouret. Elle devient le trône vivant du Christ : l’incarnation de la Sagesse divine. La tendresse qu’elle lui porte ne sera représenté dans les siècles qui suivent la réalisation de ces œuvres. Pour le moment, elle présente le Christ à l’humanité dans ses mains démesurées.

 

Cette œuvre peut-être rapprochée d’autres statues appelées « Vierges romanes auvergnates » répandues dans le sud de la France. Néanmoins, le reste du territoire n’en est pas dépourvu.

Jules François de simony

Le monument funéraire est dédié à Jules-François de Simony qui fut évêque de Soissons de 1824 à 1847. L’initiative d’un tel monument vient du conseil de fabrique de la cathédrale à l’annonce du décès du prélat survenu le le 24 février 1849.

Sculpté dans un bloc de marbre blanc d’Italie par Denis Foyatier, ce monument est achevé en 1852. Auparavant dans le transept nord, il est déplacé en 1868 à son emplacement actuel et une inscription est apposée sur son socle.

L’architecte Emile Brunet fait déposer des sacs de plâtre ou de ciment en 1915 sur le monument funéraire ce qui le protégera des ravages de la Première Guerre mondiale.

Sculptures universelles

Autel Gisant (grandeur nature) : le Christ au tombeau

L’œuvre qui accompagne l’autel de la chapelle de la Résurrection a été l’origine commandé par les Sœurs de Saint-Vincent de Paul à Paris. Cette sculpture en marbre de Carrare a reçu une mention honorable lors de l’Exposition universelle de 1855 qui se tenait à Paris. Les religieuses ne pouvant plus assumer l’achat de l’œuvre, c’est l’État qui l’acquiert et la réserve pour une cathédrale. Le gisant arrive dans la cathédrale de Soissons en 1881 après que l’évêque Odon Thibaudier en ait fait la demande auprès du  ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Il est ensuite placé sous l’autel de style néoroman réalisé en 1884.

Vue générale et détails

Le Christ mort est représenté allongé et enveloppé dans un linceul. Les blessures causées par les clous sont visibles sur ses pieds et la main qui est hors du linceul. C’est une représentation de Jésus dans son tombeau, avant sa Résurrection que célèbre l’Église.

S’inspirant des gisants de la Renaissance, le sculpteur a réalisé là une œuvre magistrale où le Christ, malgré le désordres des plis de son linceul, le mouvement donné aux boucles des cheveux et de la barbe, apparaît apaisé.